22.3.08

2e béatitude : Mt 5,5

2e béatitude : « Heureux ceux qui se lamentent, car, eux, ils seront consolés » v.5
La consolation est ce qui recrée l’espérance, avec certitude, lorsque nous sommes dans la détresse. Lorsque nous sommes en difficulté, le simple fait de savoir que quelqu’un vient à notre secours, nous réjouit déjà. C’est cela la joie de l’espérance. Le mot consolation donne le mot « consolateur », qui se dit en grec : « paraclet ». Dans la pensée juive, le paraclet est le Messie (celui qui doit venir). Il vient apporter la consolation à Israël. Jésus va s’installer à Capharnaüm dont le nom signifie « village de la consolation ». Car il vient apporter la consolation à la détresse humaine. Malgré le futur, cette consolation est pour maintenant car Jésus se donne maintenant. Mais ce futur est aussi le futur immédiat, celui de notre vie. Le futur commence dans notre vie présente pour se terminer dans l’éternité. Pleurs ou lamentations dont il est question ne s’agit pas de l’affliction, de la tristesse humaine ordinaire uniquement. Pour savoir sur quoi portent les lamentations, il faut aller voir du côté des lamentations de Jérémie dans l’AT. Les lamentations de Jérémie correspondent effectivement à une confession de péché (les péchés d’Israël qui se détourne de Dieu). On se lamente sur ses péchés. C’est une démarche de conversion. Affliction spirituelle en confrontation avec la justice de Dieu. La consolation de ceux qui se lamentent sur leurs péchés sera justement, le pardon de leurs péchés. Jésus va leur pardonner leurs péchés dans un futur proche jusque dans l’au-delà de la mort.
Les pleurs de Rachel à Rama qui ne veut pas être consolée pour ses fils perdus (Jr 31,15 ; Mt 2,18) et Yahvé lui dit « Cesse ta plainte, sèche tes yeux ! Ils vont revenir tes fils, sur leur territoire » (Jr 31, 16-17). C’est donc la résurrection qui sera la consolation. « Ceux qui ont le désir de voir Dieu avec un cœur pur, ceux-là verront Dieu face à face ». La résurrection des morts sera la consolation de ceux qui pleurent l’un de leurs maintenant, c’est le futur eschatologique. Il y a là une autre dimension de l’espérance.
Consolation par la résurrection, mais aussi consolation par l’Esprit Saint : Jésus est le paraclet, le consolateur par excellence. « Courage », « n’ayez pas peur » sont des paraclèses = la fonction du paraclet. Mais Jésus enverra un autre paraclet : « Je ne vous laisse pas orphelins, je vous enverrai un deuxième paraclet, l’esprit de vérité » (Jn 14,16-17). Seigneur Jésus, fais nous vivre dans l'espérance du paraclet, il sera notre coach, et nous l'écouterons pour réussir. C'est lui qui nous apprends à dire Abba, Père. Et c'est ce Père qui nous a attiré vers toi.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, Amen.